L'ostéopathie pour la femme enceinte

Lors de la grossesse le corps s’adapte à de nouvelles contraintes au cours de chaque mois : mécaniques, hormonales, posturales… De ce fait, il peut apparaître des douleurs ou manifestations secondaires non pathologiques.

Quand consulter ?

• Fin du premier trimestre : dans l’idéal, vous pourrez consulter après votre échographie du premier trimestre. Cette consultation permettra un premier bilan ostéopathique global, avec toutes les informations médicales, et intervenir sur les premières tensions en places si nécessaire. Bien entendu, si des douleurs ou inconforts se manifestes avant, l’ostéopathe utilisera toujours des techniques adaptées, en dehors de toutes contre-indications.

• Deuxième trimestre : A ce stade, la posture est modifiée, et les premières douleurs peuvent apparaître (sciatiques, cruralgie, tensions ligamentaires, pubalgie…). Il sera donc important de maintenir une bonne mobilité globale du corps sur tous les systèmes (ex : articulaire pour le bassin, viscérale pour utérus, vessie et système digestif, musculaire pour le périnée et diaphragme…). Le but est également d’éviter toutes contraintes intra utérines pour votre enfant, lui laissant la place de bouger et se positionner tête en bas. En cas de grossesse gémellaire cela sera d’autant plus important.

• Troisième trimestre : Lors des derniers mois, nous voyons parfois apparaître des troubles vasculaires et lymphatiques dues aux hormones, aux poids du bébé, à la posture, … ceci peut par exemple engendrer des œdèmes (hors pathologie), des fourmillements dans les mains, accentuer ou déclencher des hémorroïdes, des sciatiques… la pression de votre bébé et son activité intra utérine peuvent aussi être sources de blocages articulaires (côtes, dorsales…) ou musculaire (diaphragme : souffle court).
  
  Parfois, nous intervenons à ce stade pour votre bébé. En effet, si celui se trouve en siège, nous pourrons relâcher les blocages éventuellement responsables de sa position, et l’inciter à se retourner. A noter, l’ostéopathe ne fait pas de manœuvre de version (retourner le bébé directement).

• 1 mois à 15 jours avant le terme : C’est potentiellement la dernière séance avant votre accouchement. Celle-ci permet de travailler une dernière fois sur la mobilité globale du corps, en se focalisant tout de même sur le bassin (sacrum, iliaques) les lombaires, et le périnée. On veillera également à une bonne mobilité tissulaire sur tout le contenu du bassin, d’autant plus si vous avez une césarienne programmée.

• Post-partum : Cette consultation après l’accouchement pourra se faire dès que vous en ressentez le besoin, afin que vous puissiez vous occuper de votre enfant sans douleurs. Les techniques seront alors adaptées et plus locales que globales, afin de ne pas manipuler des zones non cicatrisées.
• Pour cela, on préfèrera attendre la cicatrisation de tous les points de sutures (épisiotomie, déchirures) et césarienne pour travailler au mieux, de façon globale, ce qui correspond à environ 1 mois post partum.

Pourquoi ?

• En cas de douleurs : sciatique, cruralgie, lombalgie, dorsalgie, cervicalgie, douleurs costales, pubalgie, douleurs ligamentaires, douleurs sacrum/coccyx, autres.

• En cas de manifestations non pathologiques : hémorroïdes, œdèmes mains et/ou jambes, fourmillements dans les mains, souffle court, remontées acides (RGO), constipation, miction très fréquente, infections urinaires à répétition.

• Pour bébé in utéro : bébé en siège, bébé trop haut ou trop bas en permanence, qui appuis sur des zones douloureuses pour vous.

• Post partum : pour redonner une mobilité globale au corps et favoriser le retour physiologique de l’utérus dans le bassin, douleurs point d’injection de l’anesthésie (péridurale, ou rachi anesthésie), travail de la cicatrice de péridurale et de ses adhérences tissulaires, douleurs articulaires (dorsales, lombaires, bassin…), transit perturbé ou douleurs digestive.

Les exclusions :

Pour des raisons médicales diagnostiquées telles que la pré éclampsie, une hypertension, maladie infectieuse ou inflammatoire (infection urinaire, pyélonéphrite), cholestase gravidique, ou menace d’accouchement prématuré (MAP).
En cas de signes évocateurs de ces pathologies, votre ostéopathe vous orientera directement vers le samu, les urgences gynécologiques, ou votre médecin/sage-femme selon le cas.

Tous cela est à titre indicatif, les séances d’ostéopathie doivent être adaptés à chaque personne, et au déroulement de la grossesse en fonction des problématiques rencontrés. Pour toutes questions n’hésitez pas à me contacter par téléphone ou sms avant de prendre rendez-vous.